Tous les matins du monde

Testé le 29 mai 2019

Fiche technique

Titre : Tous les matins du monde (US)(FR) / めぐり逢う朝 (JP)

Année de sortie : 1991

Origine : FR

Réalisateur : Alain Corneau

Version LD testée : Version FR - 460 001

Durée : 110 min

Format : Letterbox

Meilleur mode (lumagen) : Film



Tous les matins du monde est un film qui retrace la vie d'un compositeur de viole du XVIIème siècle, peu connu, Monsieur de Sainte-Colombe, maître du compositeur Marin Marais, violiste à la cour du roi. Le long métrage d'Alain Corneau a le mérite de parler d'un sujet assez original, et d'une très belle manière.   Pour une fois dans ce genre de film (biopic), 90% du temps est réellement consacré à la question de la composition, et permet d'apprécier pleinement la musique de l'époque. Ceux qui espèrent pouvoir zieuter des scènes de fesse et autres scandaleries passeront leur chemin (qui a dit Farinelli ?). La bande son est magnifiquement interprétée par le très célèbre violiste Jordi Savall. Je ne puis que vous conseiller de vous procurer donc l'ost, disponible aussi en SACD, s'il vous plaît !

La photo et le jeu des acteurs sont également de haute facture. Monsieur de Sainte-Colombe et sa fille sont des personnages profonds et vraiment impressionnants. Seul le choix du grand Gérard Depardieu dans le rôle de Marin Marais détonne un peu dans cette œuvre plutôt modeste. Comme a son habitude, il déclame son texte magnifiquement, mais d'une façon peut-être trop théâtrale ; à l'inverse des autres acteurs (peu connus, et cela aide) qui arrivent complétement à se faire oublier derrière leur personnage.

Tous les matins du monde est donc une agréable surprise pour qui aime la musique classique et le contexte historique. C'est un film bien joué, bien réalisé, modeste et crédible ; quatre qualités que réunissent à mon avis rarement les "biopics".


Le film est disponible en Laserdisc, version française PAL uniquement. C'est bien dommage pour nos compatriotes américain et japonais qui n'auront pas droit à leur version sous-titrée. C'est aussi dommage pour tout le monde de ne pouvoir profiter d'une version NTSC lisible sur des lecteurs bien meilleurs que ceux que l'on pouvait trouver en Europe à cette époque. Et pourtant cette édition s'en sort vraiment pas mal ! Si la définition est un peu décevante pour du PAL (qui propose normalement plus de lignes qu'une édition NTSC), les teintes sont justes, le timing bien ajusté (aucune faute dans le processus de désentrelacement, même en mode film sur le lumagen), et le son parfaitement enregistré.


Notes

Film

4/5

Laserdisc

3.5/5



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